Terre-Neuve

mardi 22 février 2011

La presse féminine est un bulldozer


http://culturevisuelle.org/apparences/2010/09/08/une-peau-photoshopee/


En naviguant sur l'internet, je suis tombé par hasard sur un article assez étonnant.

Le titre: Une peau photoshopée


C'est un article signé par Alexie Geers une jeune doctorante de l'école des hautes études en science sociale à Paris évoque un article dans un magasine féminin qui associe un produit de cosmétique à Photoshop. 

Les arguments de ventes pour le produit font carrément référence aux différents outils de Photoshop.  «Façon baguette magique, il gomme les taches, floute les ridules et unifie le teint... comme un logiciel photo!» 

Je trouve cela incroyable. Jusqu’où l'industrie cosmétique est prête à aller pour vendre ces produits?

Mais ce qui est encore plus incroyable à mon avis, c'est les lectrices qui adhèrent à cela, sachant elles-mêmes que ce qui est vendu est l'illusion d'une beauté improbable... mais quand même temps, elles veulent tenter d'y adhérer inconsciemment à cause de la très grosse pression sociale qui est transmise via la publicité.

Comme Alexie Geers le mentionne dans un commentaire : 


«C’est exactement ça, le paradoxe même, la lectrice sait très bien que l’image est retouchée, travaillée, composée, à la fois il y a une forme de doute… quelques chose de l’ordre de la servitude volontaire. Ceci dit, la presse féminine est un bulldozer auquel il est difficile d’échapper, si la lectrice peut avoir une forme de recul face aux publicités par exemple et aux mythologies qu’elles développent, je pense qu’elle est moins critique face aux articles qui décrivent des mythologies plus larges (la peau lisse vantée par la publicité devient la quête de jeunesse, de dynamisme et de bonheur)…c’est donc à mon avis pour cela qu’au final la publicité fonctionne…» 


La presse féminine est une excellente vitrine pour l'industrie cosmétique et elle influence beaucoup les femmes par ces critères de beauté très sévères. Cette presse féminine travaillant étroitement avec l'industrie cosmétique, dicte à la population sa vision superficielle de la femme dans un but purement monétaire. Par sa grande diffusion, elle est l'outil parfait pour que la femme devienne une parfaite consommatrice. La répétition du message que ses magazines transmettent est si répétitif qu'il finit par être accepté inconsciemment par la masse. Les dangers d'une telle propagande pro industrie sont réels et sont loin d'être de la simple fantaisie. 

Ce n'est pas pour rien qu'ici au Québec, que la Charte québécoise pour une image corporelle saine et diversifiée a vue naissance en 2009.

À lire:  

http://www.jesigneenligne.com/fr/charte.php 


Sur une note très sarcastique, voilà une photo trouvée sur l'internet qui démontre bien la face cachée de l'industrie.





lundi 14 février 2011

Publicités-chocs





Voici 2 vidéos publicitaires qui décrivent très bien comment les standards de beautés modernes affectent notre imagerie corporelle et culturelle.

Matière à réflexion...

Essaie vidéo avec la Canon 5D MkII



La qualité de l'image est médiocre, car je n'ai pas les bonnes connaissances pour l'exportation web! Si quelqu'un a des conseils..., c'est bienvenu !

P.-S.: J'ai fait la vidéo très rapidement sans trépied.... donc si vous avez mal au coeur... fermez les yeux ;)

Mosaïque

Enfin, hier j'ai capturé mes premières images pour ma mosaïque de portraits! La 5D MKII c'est de la bombe! Et la 85mm f1.2 c'est encore plus délirant!  ;)



À suivre...
Photo hors mosaïque - Magalie

École-Projet d'intégration Hiver 2011

Plan d’intention 
Depuis plusieurs années, je me pose beaucoup de questions par rapport à la façon dont la beauté physique est représentée dans le domaine de la photographie; plus précisément en photographie publicitaire et en mode. Les standards de retouche cosmétique numérique (Photoshop) sont tellement élevés qu’il est presque impensable de ne pas les appliquer dans les campagnes publicitaires. Les hommes et femmes (modèles) sont triés de façon très standardisée et ensuite, ils sont charcutés dans l’ordinateur pour créer des images ou l’être humain devient prétendument l’idéal de la beauté physique. 
Cette pratique est exagérément bien ancrée dans notre société et notre culture visuelle, si bien que nous acceptons ce modèle de beauté sans trop y penser. Nous sommes tellement bien martelés par ce concept de beauté idéal que notre « soi » extérieur  est un reflet de cette pression sociale (maquillage, chirurgie plastique, etc.). Cette pression est aussi dangereuse pour la santé psychologique (estime de soi, confiance, empathie). Je crois qu’il y a beaucoup de personnes affectées mentalement par cette imagerie irréaliste. Nous sommes dans une société de consommation où le naturel est mal vu et le superficiel glorifié. 
Ma principale question est : 
Quel est l'impact de la retouche cosmétique sur notre conscience collective ?
Titre imaginer : « Photoshopé » « Photoshop moi » 
Il y aura 2 blocs à mon projet. Le premier sera un reportage vidéo et le second une mosaïque de photo. 
Reportage vidéo : Il y aura une section entrevue dans laquelle, je vais interroger des gens sur le sujet. L’autre section sera une fiction dans laquelle, je vais faire une mise en scène humoristique pour illustrer le phénomène du superficiel.
Mosaïque photo : Je veux faire une mosaïque de portraits de gens non maquillés et non retouchés pour démontrer que nous pouvons briser l’emprise du culte de la beauté en dévoilant qui nous sommes, sans filtre, sans leurre.